SARAH : un outil clé de la Réponse Accompagnée pour Tous

Déployé dans la Somme depuis quatre ans, l’outil SARAH (pour Système d’Aide à la Recherche et à l’Administration des places d’accueil et d’Hébergement) se confirme comme un levier incontournable de la régulation de l’accès à l’offre médico-sociale. M OLIVIN Directeur du GRATH nous explique les évolutions et nouvelles potentialités de cet outil.
Quelle place de l’outil SARAH dans le paysage médico-social ?
Le champ médico-social connait de nombreux changements dans son
organisation et ses pratiques. Les systèmes d’information sont des aides
opérationnelles incontournables pour les professionnels, mais aussi un
vecteur de transparence pour les usagers. On peut noter ainsi la relance
par la nouvelle équipe gouvernementale de la stratégie nationale
d’accompagnement et de soutien aux aidants qui prévoit que la
disponibilité de toutes les places existantes d’accueil temporaire soit
visible en temps réel sur Internet. Cela passera notamment par la
création du site SOS-REPIT.fr, adossé à SARAH.
L’existence d’un outil de suivi des décisions s’impose au niveau
départemental. Engagé en 2012 dans la Somme, le projet a été
opérationnel en 2013 pour les établissements accueillant des adultes et
en 2014 pour les établissements accueillant des enfants. Les
professionnels ont été formés et on peut dire que globalement, l’usage
de l’outil est maitrisé. Nous allons maintenant passer à une autre
étape, qui fera de SARAH un véritable outil d’échange d’information
entre les établissements, la MDPH et les autorités de tarification.
Le logiciel Via Trajectoire, déjà utilisé dans le secteur sanitaire, a
été retenu au niveau national comme système nodal, communiquant avec les
différents outils déjà déployé dans les départements, comme c’est le
cas de SARAH dans la Somme. SARAH reste donc bien l’outil de référence
dans le Département et il sera ultérieurement interopérable avec autres
fichiers sur le périmètre national.
La dernière version de SARAH, installée fin décembre 2017, apporte-elle des fonctionnalités nouvelles ?
Une clarification des différents « statuts » des personnes dans la
liste d’attente est à présent possible. La réalité montre qu’entre
l’orientation délivrée par la MDPH
et l’admission définitive dans un établissement, différentes étapes se
succèdent. En premier lieu la personne est « orientée » puis elle prend
contact. Un rendez vous a lieu avec l’établissement. La personne
déposera, ou pas, une demande d’admission, etc. Lorsqu’au terme de ce
processus, qui peut être long, l’ESMS donnera effectivement un accord
d’admission, alors la personne sera considérée comme « admissible » s’il
n’y a pas de date prévisionnelle pour cette admission. Pour que les
listes d’attente soient exploitables de façon opérationnelle, il est
indispensable que ces différentes étapes soient parfaitement tracées
dans le dossier de la personne. Seule une information fiable et mise à
jour permettra une collaboration efficace des professionnels, notamment
dans le cadre de la Réponse Accompagnée Pour tous.
De nouvelles fonctionnalités ont également permis d’améliorer le suivi
des parcours, avec un accès plus complet aux diverses prises en charge
et à la situation évolutive des personnes.
Quels sont les développements à venir ?
Nous avons prévu un accès des établissements à la liste des personnes orientées par la MDPH. Ceci permettra une meilleure cohérence des données (import de l’état civil, adresse, etc.) et la récupération des évolutions de la situation de la personne au fil de son parcours, par exemple un renouvellement d’orientation. Cette fonctionnalité sera expérimentée au cours du premier semestre. Des établissements se sont portés volontaire pour la tester. Elle sera généralisée en cours d’année 2018.